Questions-Réponses à propos du sexe anal...

 

Mon pseudo est Amélie, j'habite à Lille et je termine mes études de Médecine. Certains d'entre vous se demanderont pourquoi cette page ? Tout simplement parce que je suis accro à la sodomie, et que je souhaitais partager mon expérience et mes - maigres - connaissances en la matière.

Cette pratique sexuelle fait beaucoup parler d'elle et beaucoup trop d'idées reçues et d'informations erronées circulent à son sujet. Il me semblait donc intéressant de pouvoir en parler librement; telle que je l'envisage, en y mêlant ma vision de femme, de sodomite et d'étudiante en médecine.
Pour permettre une bonne approche de cette pratique, il est important de comprendre le fonctionnement et les particularités anatomiques de cette région.

Anatomie et Physiologie de l'anus et du rectum :

L'anus est formé de deux sphincters :

Le premier, le sphincter externe, est composé de muscles striés qui sont sous le commandement de notre volonté. C'est lui que l'on sollicite et que l'on relâche lorsque nous décidons d'aller aux toilettes.

Le second, le sphincter interne, est lui formé de muscles lisses, dont la commande échappe complètement à notre volonté. Il nous permet de conserver notre continence tout au long de la journée. C'est lui qu'il faut amadouer avant une sodomie, afin le dilater progressivement et de permettre un rapport sans douleur.

Le rectum, lui, prolonge la portion terminale du colon. En forme d'ampoule, il est tapissé d'une muqueuse, beaucoup plus fragile que la muqueuse vaginale, dont la particularité est de ne secréter aucune lubrification. C'est pour cela qu'il est primordial d'une part de préserver cette fragile muqueuse, et d'autre part d'utiliser un lubrifiant avant tout rapport anal.


La paroi rectale est très riche en terminaisons nerveuses, mais ces dernières sont différentes de celles que l'on peut retrouver au niveau vaginal, et elles ne rejoignent pas les mêmes régions de la moelle épinière. C'est pour cela que les réactions face à la sodomie peuvent être très différentes selon les individus : pour certaines personnes, la stimulation de ces terminaisons nerveuses véhiculera du plaisir, alors que pour d'autres elle sera plutôt responsable de douleur ou d'inconfort.

Au niveau anatomique, la principale différence qu'il existe entre le rectum de l'homme et celui de la femme se situe au niveau de la face antérieure de l'ampoule rectale, qui chez l'homme est en rapport avec la prostate. Pour la femme, la paroi antérieure du rectum est aussi la paroi postérieure du vagin, et la stimulation de cette paroi antérieure rectale entraîne une stimulation des terminaisons nerveuses situées au niveau de la paroi postérieure vaginale. Il est donc primordial, surtout lors de premiers rapports anaux, de privilégier les positions qui favoriseront la stimulation de cette paroi rectale antérieure, afin de laisser à votre partenaire toutes les chances de découvrir le plaisir anal.

 Une femme peut-elle avoir un orgasme en se faisant sodomiser ?

Comme dans toute relation sexuelle, la notion de plaisir et d'orgasme, est très subjective, et reste fonction des individus… la sodomie n'échappe pas à cette règle. Les sensations perçues lors de la sodomie varient d'une personne à l'autre. La pénétration anale procurera du plaisir et sera une pratique érotique pour certaines femmes alors que d'autres ressentiront de la douleur ou percevront un inconfort, plus ou moins liés aux conditions et à la technique utilisée.


Il est cependant beaucoup plus difficile d'obtenir du plaisir ou un orgasme par la sodomie que par un rapport vaginal. Outre les sensations purement physiques ressenties, et les conditions techniques dans lesquelles se passe la sodomie, le plaisir anal chez la femme est avant tout un plaisir très cérébral. La sodomie est une variante sexuelle au cours de laquelle celle qui s'y adonne brise un tabou, passe un interdit et se livre autrement à son partenaire, dans ce qu'elle peut avoir de plus intime.

 Quels sont les principaux risques liés à la sodomie ?

Comme toute pratique sexuelle, la sodomie comporte quelques risques, qui, si on les connaît, peuvent facilement être prévenus.

Une allergie à un lubrifiant ou au latex du préservatif est toujours possible, en anal comme en vaginal…

Au cours d'un rapport anal, il faut principalement se méfier des petites déchirures anales ou des micro-fissures rectales, par des ongles trop longs, des accessoires mal adaptés ou encore une pénétration trop hardie.

Une irritation passagère, voir une rectite (inflammation du rectum), sont toujours possibles après quelques brusqueries.

Il faut enfin et surtout parler des risques infectieux : mycose, MST (au rang desquelles on retrouve le SIDA)… qui sont communes à toutes pratiques sexuelles, mais dont la fréquence est peut-être plus importante au décours d'un rapport anal. Il est important d'éviter de procéder à des contacts vaginaux après les contacts anaux sans changer de préservatif ou encore sans bien laver le pénis, sinon il y aurait risque de véhiculer des matières fécales et de provoquer des infections vaginales.

Pour ma part, je n'ai à ce jour noté aucun inconvénient majeur à la pratique régulière de la sodomie.

La sodomie peut-elle responsable de lésion du sphincter anal, voir d'incontinence ?

Vous constatez que le sphincter anal reste ouvert après une pénétration anale. Comme je l'explique précédemment ; l'anus est un sphincter, un muscle circulaire, contracté en permanence de façon purement réflexe. Il est donc fréquent que le sphincter reste ouvert quelque temps après un rapport anal pour ensuite se refermer.

En se référant à la littérature médicale, il n'existe pas d'effets négatifs de la sodomie à long terme lorsque cette pratique est effectuée avec les précautions de base. De nombreuses croyances portent les gens à croire que le sphincter anal pourrait demeurer dilaté de façon irréversible, et que ceci pourrait entraîner une l'incontinence. S'il est vrai qu'un anus, par trop contracté et forcé par quelque sexe volontariste, peut être à l'origine d'une déchirure anale (ou également d'une déchirure du frein du partenaire) ; la sodomie si elle est pratiquée de façon consentante par les deux partenaires, en s'entourant des précautions liées à ce type de rapport, ne présente pas de risque d'incontinence anale.

 Comment appréhender un premier rapport anal ?

La sodomie doit être un acte volontaire, entre deux partenaires consentant ! N'est-ce pas Messieurs ? Il est inutile de forcer une partenaire à cette pratique si elle ne le désir pas aussi : l'expérience sera pour elle pénible, douloureuse et désagréable…

La première règle est donc le consentement mutuel : votre partenaire dois avoir envie de s'initier à cette nouvelle voie dans sa sexualité… Elle doit appréhender la sodomie comme une expérience nouvelle, une façon de pimenter et de diversifier sa sexualité ; tout en brisant un tabou, un interdit.

Quels préparatifs avant un rapport anal ?

La pratique de la sodomie n'est pas s'en s'exposer à de petits dérapages que j'appellerais 'caca' et qui peuvent 'bloquer' certains d'entre vous… Ceux-ci peuvent facilement être évités par l'utilisation préalable d'un petit lavement. Pour ma part j'utilise une petite poire que je remplie d'eau tiède, à laquelle j'ajoute le contenu d'une ampoule d'huile de paraffine.

L'utilisation d'un lubrifiant est ensuite obligatoire pour faciliter la pénétration. Il faut impérativement utiliser un lubrifiant à base d'eau qui ne sera pas agressif vis-à-vis de la muqueuse rectale, et qui n'attaquera pas non plus le latex du préservatif. La vaseline est, à ce sujet, à proscrire !

 Quels préliminaires ?

La préparation à la pénétration est ensuite une phase primordiale, afin de dilater progressivement le sphincter anal, et de le préparer à la pénétration. Les préliminaires jouent alors un rôle capital : ils doivent être longs et progressifs, utilisant d'abord la langue ou un doigt, puis plusieurs doigts ou quelques gadgets sexuels adaptés. Quand votre partenaire se sent prête, et uniquement à ce moment là, vous pourrez tenter une pénétration anale. Si les préliminaires sont là pour préparer physiquement votre partenaire, en dilatant progressivement son sphincter anal; c'est aussi le moment pour vous d'évaluer ses réactions et sa réceptivité au plaisir anal. Alors ne vous focalisez pas sur votre propre plaisir, ne vous laissez pas emmener par votre propre excitation, et restez à l'écoute de votre partenaire...

 

Quelle position pour une première fois ?

Pour une 1ère fois, il est capital de laisser sa partenaire diriger la pénétration. La meilleure position reste celle dite du 'COWBOY ou Posture du Chevauchement' : L'homme s'allonge sur le dos tandis que sa partenaire s'agenouille au dessus de lui, face à lui et entoure ses cuisses avec les siennes, maîtrisant ainsi complètement la pénétration... à son rythme.

(jetez à ce sujet un petit oeil sur la page des positions)

 Et ensuite ?

L'objectif est, ne l'oublions pas, un plaisir mutuel et réciproque… alors si le plaisir est au rendez-vous, rien empêche ensuite d'en tester les limites … Certains préféreront se passer d'un lavement, afin préserver une certaine spontanéité... D'autres utiliseront leur salive ou les sécrétions de leur partenaire en guise de lubrifiant… Les préliminaires se feront plus ou moins longs, plus ou moins intenses, en fonction des envies de chacun… Les positions se diversifiront… et la sodomie prendra ainsi progressivement sa place au sein de votre sexualité…

 

 

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